Retour

Vaccination contre l'hépatite B: le point sur les effets secondaires.

Après la grande campagne de vaccination lancée en 1994 dans les collèges, de nombreux patients se sont plaint d'effets secondaires. Sur près de 20 millions de personnes vaccinées, on estime à environ 1 sur 1000 le mombre d'accidents, allant jusqu'à la sclérose en plaques (irréversible et souvent fatale). Moins grave mais plus fréquent, le syndrome de Gillian et Barré provoque une paralysie progressive des membres. Bien que temporaire, cette pathologie nécessite une hospitalisation.

Pour un vaccin classique comme celui contre le tétanos, on risque au pire une légère réaction cutanée durant quelques jours. Or deux ans après la campagne de 1994, les neuf cas ont été observés et reconnus comme causés par le vaccin. Les symptômes observés relevaient de la dermatologie, mais un peu partout dans le monde, les revues spécialisées en médecine rapportaient des accidents dans de nombreux domaines dont la neurologie (40,17%), l'immunologie (8,82%), la rhumatologie (7,95%), l'ophtalmologie, l'hématologie, et l'hépatologie (hépatites).

En février 1997, le Dr Phillipe Jakubovicz créait le REVAHB*, une association des victimes du vaccin. En un an d'existence, 692 accidents ont été recensées. Un cas récent concernait une personne se plaignant de vives douleurs dans les membres accompagnées de troubles oculaires et d'une incapacité à coordonner correctement les mouvements. Après une hospitalisation, il s'est avéré que la patiente était atteinte d'une périartérite noueuse qui se caractérise par une inflammation des vaisseaux sanguins et des artère, une maladie encore mal connue. Une analyse a permit de révéler la présence de l'antigène HBs, qui est un fragment du virus de l'hépatite B. Or la patiente présentait des anticorps anti-HBs, ce qui prouvait qu'elle avait été en contact avec cet antigène. Cet maladie a été reconnue comme un accident dû à la vaccination.

L'INSERM pilote actuellement deux études pharmaco-épidémiologiques indépendantes, dans le but de mettre en évidence un éventuel lien de cause à effet entre la sclérose en plaques et la vaccination, et de savoir si ce lien s'applique aux autres effets indésirables.

Il faut ajouter à cela une campagne de publicité mensongère qui laissait entendre que l'hépatite B se transmettait par la salive alors qu'aucune étude n'a appuyé cette hypothèse. Toutes ces erreurs graves ayant des conséquences sur la santé publique ne doivent pas être oubliées et le profit des laboratoires pharmaceutiques ne devrait jamais passer avant la santé de milliers de personnes.

* Association de défense des victimes du vaccin contre l'hépatite B,
18 rue du Beau-Bourgeon
91170 Viry-Châtillon.

Source : "Science et vie" n° 967


Retour